Mer ineffable, hydre à l’humeur toujours mouvante,
Combien de galions ton ire fit radeaux ?
Combien d’espoirs marins privés d’eldorados
Par une écume encline aux rages d’épouvante ?
Cruelle, brises-tu les bercements à dos
De vagues étirant ton échine séante
Par l’orageux retour d’une gueule béante
À seule fin d’offrande aux appétits hadaux ?
N’es-tu qu’un monstre enceint de squales et de pieuvres ?
Un oublieux tombeau glaçant d’avidité ?
Non. Qui rêve à ton bord verra de nobles œuvres :
Là ton flot, qui du brave a bu l’identité,
Sculpte en caresse à flanc de roche une réplique,
Dominant l’horizon, de son profil épique.
Œuvres marines
Œ