
Tout est calme à présent. Le Mal s’est retiré.
L’âme haute a rejoint l’éther des outre-mondes ;
Le cœur n’a plus gémi depuis quelques secondes,
Et l’ultime démon vient d’être expectoré.
Soulagé que ton poids s’efface en douceur d’aile
Et que l’ombre se taise après d’affreux crachats,
En dépit d’une vie où tu me détachas
De ta chair, en pleurant je dis « Vole ! Hirondelle ! »
Sais-tu combien de jours, de nuits, combien de fois
Ai-je en vain rechercher ta sphère de tendresse ?
N’importe… Pars en paix : je t’offre une caresse
En mémoire du ventre où j’ai flotté neuf mois.