La fin des hostilités

L


Tout est calme à présent. Le Mal n’a plus de feu.
Le cœur dort sans remous ; l’œil fixe une eau profonde ;
L’âme libre, déjà colombe, vagabonde
Et remet son destin au pur infini bleu.

Soulagé que ton poids s’efface en douceur d’aile
Et que l’ombre se taise après d’affreux crachats,
Ô Chair, dont la chaleur fuyante ouvre aux rachats,
Je songe aux seuls moments baignés d’amour fidèle.

Vois-tu combien de jours, de nuits, combien de fois
Ai-je en vain quémandé ta sphère de tendresse ?
Qu’importe… Pars en paix : je t’offre une caresse
En mémoire du ventre où j’ai flotté neuf mois.

À propos de l'auteur

Julien Albessard

Misanthrope humaniste, atrabilaire joyeux, rêveur rationnel, insulaire sociable et enthousiaste résigné, comme tout le monde, je ne suis comme personne.

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