Paris comme en apnée, éteint ; cité lumière
Vidée en plein soleil par un éternuement
Grippant d’un bout à l’autre un monde fourmilière
Que sa fièvre a conduit au moindre mouvement.
Il flotte dans la rue un air de cimetière ;
L’envahisseur fantôme attend qu’en le humant
Un corps hospitalier lui serve de chaumière
Où faire ses petits jusqu’à l’étouffement.
Derrière les murs beaux d’histoire et de silence,
Un poison primitif prenant racine au cœur
Répand qu’enfle au-dehors la pire pestilence.
Otages gangrénés de voix semant la peur,
Les peuples sous verrous, flétris par l’ombre, angoissent,
Tandis que du printemps masqué nids et fleurs croissent.
Toussez printemps ! (poison d’avril)
T
Mission accomplie, cher Julien, et bravo ! 🙂
M’inciter à revoir la chute initiale du poème était tout ensemble légitime et avisé. Je te remercie donc, et pour ton regard critique, et pour ton approbation de cette nouvelle version. 😉