Emplissant d’épineux nectar notre citrouille,
Nous bouillons d’y mûrir l’alcool des grands esprits ;
Mais troubles butineurs au flair prisant la drouille,
Nous avons bu pour lys de vieux chardons aigris.
Alambic corrompu, notre âme se barbouille
Et croit faire un vin d’or avec des sucres gris.
Chauds d’un magma qui sent la fièvre de gargouille,
Nos crânes étuvés distillent des prurits.
Quand fiers de prodiguer, briguant des gratitudes,
L’indigeste miellat qui suinte de nos fronts,
Nous vomissent les cœurs, allergiquement rudes ;
Et seules que ravit, hormis les moucherons,
Cette glu débordant nos ruches neuronales,
Suçotent nos cerveaux des muses peu florales.
Les bourdons maudits
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