La poésie est de nos jours aussi protéiforme que méconnaissable, et à force de la voir en tous et partout, il est à craindre qu’elle finisse par ne plus s’incarner nulle part. Chacun l’invoque selon l’image qu’il s’en fait, et tous la nomment sans plus regarder ce qu’elle est. Soumise au miroir des fantaisies individuelles superposées, elle ne se...